Hally Pancer

Tall Tales

 


Hally Pancer est née en 1961 et a grandi à New York. Elle a étudié la littérature au Bennington College, finissant ses études à la Parsons School of Design où elle a obtenu son BFA en photographie.
En 1988 après avoir reçu son MFA de l’Université de Yale et accompli un travail d’envergure sur les Etats-Unis, elle part en Israël où elle a continue son travail photographique et devient professeur de photographie à la Bezalel Academy of Art and Design à Jerusalem, au Hadassa College of Art and Design à Haifa et à la Kalisher School of Art à Tel Aviv. Mettant à profit sa présence dans la région, elle réalise de nombreux projets documentaires et sociaux pour sensibiliser l’opinion publique sur le processus de paix au Moyen-Orient.

De 1988 à 1993 elle voyage du nord au sud d’Israël pour sa série de portraits intitulée « Some Arabs and some Jews ». Ce travail est exposé dans tout le pays, avec Amanoot La’am, tant aux populations arabes qu’israéliennes.
De 1994 à 1997 elle a travaillé sur le projet « Le Golan », une série de paysages sur ce territoire contesté au nord d’Israël. Ce travail est exposé au Musée d’Israël à Jérusalem en 1997. Son projet « Beyond Borders » (1995-2001) fait référence, réunissant étudiants israéliens et palestiniens dans un projet commun, utilisant la photographie comme un médiateur. Les fruits de ce projet sont exposés dans diverses zones de con its, de Belfast à Belgrade, en passant par Dublin, jusqu’à Jérusalem et Gaza.

« Beyond Borders » est également présentée dans plusieurs villes aux États-Unis et en Europe.
De 1991 à 2005, en parallèle à ses projets documentaires, elle consacre à sa famille un projet personnel intitulé « Lifelike ».
En 2001 elle s’installe à Paris où elle enseigne la photographie à la Parsons School of Design et également à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) à Amiens et au CEA- Campus Global à Paris. En septembre 2011, elle devient professeure associée à Sciences Politiques, à Paris.
Son travail a été exposé au Musée d’Art Moderne (MoMA) à New York, au Musée d’Israël à Jérusalem et au Jeu de Paume à Paris.
Ses photographies font partie de plusieurs collections privés internationales.

 

Sortir de la série photographique. Oser une écriture visuelle allusive mais consciente du réel. S’affranchir de toute obligation d’unité de temps, de lieu, de contexte. C’est ce qu’expérimente et nous propose Hally Pancer.

En piochant dans ses archives photographiques, en faisant exploser les catégories, en mélangeant images spontanées et intimes avec d’autres
plus réfléchies et construites, elle nous propose des voyages multiples.

Avec trois images associées selon différents critères, Hally Pancer nous invite à plonger dans une suite de «haïkus occidentaux».
Elle n’impose rien, préférant les indices, les signes, les émotions, à une narration appuyée ou à une anecdote soulignée. Hally Pancer suggère.

Une oscillation, entre reportage, constructions ou divagations émotionnelles.